Le carnage social de trop
Le projet amateur et improvisé de réorganisation M&D :
Création précipitée d’une direction DMP au cœur de l’été profitant de salariés partis en pause estivale.
4 CSE dont 3 extraordinaires exigés par les élus, SUD en tête, pour tenter de raisonner la direction :
- séance Ordinaire le 26 juin 2025
- séance extraordinaire le 10 juillet 2025
- séance extraordinaire le 21 juillet 2025
- séance extraordinaire le 21 août 2025
Dès le 26 juin, la délégation SUD portait en instance plus de 80 questions remontées du terrain :
- Quelle « vision » ?
- Quels budgets ?
- Quels objectifs ?
- Quelle stratégie ?
- Quels besoins ?
- Etc.
Et dès le 1er CSE on constatait une direction balbutiante et peinant à trouver des réponses…
Mais malgré cela, dès le début, dans l’ombre, en sous-marin, la réorganisation s’installait déjà : Aucune transparence, aucune prise en compte des activités réelles ou des compétences des personnels, distribution des rôles de managers, clientélisme, népotisme, cooptation, bref, tout le florilège des petites « tambouilles » et du jeu de chaises musicales habituelles.
Problème : la loi et le code du travail, totalement piétinés par une direction arrogante et brutale.
En l’occurrence, désormais totalement décomplexée, avec une brutalité devenue habituelle, la direction fait l’impasse sur tous les aspects de prévention primaire et secondaire…
La délégation SUD du CSE en tête, suivi d’autres élus, dans une union intersyndicale, ont voté lors du 4ème CSE dédié (21 août 2025) la saisine de l’inspection du Travail sur le projet PMD relativement aux manquements constatés dans le plan de prévention.
Aux motifs de la saisine les élus constatent :
- L’absence de plan de prévention primaire associé au projet de création de la direction DMP
- La non-fourniture du détail des actions de prévention secondaire engagées par la direction.
Les élus du CSE d’Innovation ont également voté l’éventualité d’ester en justice afin d’obtenir toutes les informations nécessaires en vue de la mise en œuvre des plans de prévention ou une suspension du projet, le cas échéant.
L’état actuelle de cette réorganisation soulève donc de sérieuses questions quant au respect des obligations légales de l’employeur en matière de santé et de sécurité au travail.
Rappelons également que depuis de nombreuses années, les médecins du travail alertent sur :
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Les conséquences des réorganisations successives :
- Perte de repères,
- Démotivation,
- Insécurité de l’emploi,
- Surcharge des managers,
- Éclatement des collectifs,
- Montée des risques psychosociaux (RPS).
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Le manque de clarté sur les rôles :
- La gouvernance,
- Les critères d’affectation, et la gestion des mobilités,
- Générant stress, sentiment d’injustice, perte de sens et démotivation.
La délégation SUD rappelle une fois de plus à la direction à ses obligations :
Dans tout dossier de réorganisation, l’employeur a le devoir d’agir sur les sources des risques. Or, nous constatons de plus en plus souvent des choix faits sans aucune études sérieuses : absence d’expression de besoin et absence d’études de faisabilité des différents scénarios possibles.
Alors même que les salariés d’Orange France découvrent « Regain », la nouvelle tempête sociale du groupe où donc les personnels lassés d’Innovation vont-ils aller se réfugier ?
La délégation SUD est et sera toujours un acteur majeur, impliqué dans la défense des salariés. Actuellement nous participons très activement au groupe de travail M&D constitué par le CSE, ainsi qu’aux CSSCT temporaires de Meylan et de Caen.
La délégation SUD fait plus que jamais sienne des fortes inquiétudes qui traversent actuellement les personnels d’Innovation.