Nouveau fonctionnement du support informatique DISU : la punition collective !


Et une nouvelle réorganisation ! La décrue (sciemment organisée) des effectifs de la DISU a rendu inéluctable une contraction inédite de son champ d’intervention aux conséquences fâcheuses. OBS et les boutiques passées à la Générale de Téléphonie ont ainsi quitté l’infogérance DISU. Une partie du support a aussi été délocalisée à l’étranger. Pour donner un tant soit peu de « sens » à ce repli en rase campagne, on a donc changé l’organigramme (avec nombreux départs de responsables non remplacés) et regroupé les TSP (Techniciens de Soutien de Proximité) dans de nouvelles équipes aux missions « allégées » sur les grands campus. Pour le Grand Ouest : Nantes, Rennes et Lannion (pour l’instant).

Au final, le support informatique disparaît de nombreux sites d’Orange, soit par le non-remplacement des TSP locaux qu’on force à changer de métier, soit parce que ceux qui assuraient le support régulièrement depuis un site distant n’y sont plus autorisés. Le support informatique de Lannion n’a ainsi plus le droit d’intervenir sur Quimper. Lors des déplacements lointains, le découcher est interdit par mesure d’économie, occasionnant un sur-risque routier (fatigue).

Prochaines étapes : Brest, Guingamp et Saint-Brieuc. A terme, Lannion fermera aussi. Le site n’était même pas évoqué parmi les campus avec un espace service dans le dossier présenté en CSEE DTSI à l’automne dernier. Tout un programme !

A la place, un grand vide, au désespoir des collègues concernés.

Maintenant, on bascule dans le monde du « colipostage » : on commande un ordinateur e-buro neuf ou on renvoie les outils défectueux à un service central (2 sites en Île de France, un à Lyon) par Chronopost, et on reçoit aussi tout par la même voie, en click & collect, sans aucun support local pour l’installation. Entre envoi et réception, on se tourne les pouces par la force des choses et on broie du noir car le travail n’avance pas.

Là où ils sont encore en place, les TSP ont désormais interdiction de venir en aide aux collègues rencontrant un problème sur leur machine. Ils sont même menacés par leur hiérarchie : un refus de suivre ces consignes entraînerait la fermeture de l’espace service de Lannion. Là aussi, seul le colipostage et le support à distance sont autorisés. Effet de bord probable de cette interdiction des petites interventions ne nécessitant pas de remplacement d’ordinateur : un accroissement du flux de PC entre DISU et utilisateurs, donc au final augmentation du stock. Le colipostage risque de devenir massif, sans justification valable.

Le rôle de ces techniciens experts se réduit désormais à assurer la réception des colis et à assister brièvement les utilisateurs dans l’installation. Et encore, uniquement si ces derniers ont pensé à prendre rendez-vous au préalable. Quant au dépannage d’urgence, à Lannion, il va se limiter pour l’instant à 2 PC de prêt en tout et pour tout pour un site de 1000 salariés !

On peut dès lors se demander ce que feront les TSP du temps ainsi libéré à ne plus pouvoir faire leur travail. Qu’on se rassure, Orange a pensé à tout ! On leur propose d’être « ambassadeurs » et d’assurer des accompagnements internes, sur eburo ou Authenticator par exemple. Ils auront aussi en charge l’entretien des projecteurs et des pieuvres dans les salles de réunion. Quel gâchis !

Conscientes de la dégradation de la situation mais bien incapables d’en assumer la responsabilité, les directions de la DISU et des différents services utilisateurs se sont bien gardées de communiquer largement sur le sujet et laissent les TSP se débrouiller pour faire face seuls à la colère qui gronde. Curieusement, aucun message « la DISU vous informe » sur le sujet. A Lannion, la direction de site s’est contentée, à la demande insistante des techniciens DISU, d’envoyer un « rappel du process d’assistance » de 4 petites lignes noyé dans un e-mail d’informations générales, indiquant la mise en place d’un numéro de téléphone central et de rendez-vous obligatoires (avec un mauvais lien) une semaine à peine avant le changement. Et c’est tout.

Résultat, avant l’arrivée des stagiaires du mois de mars, les TSP de Lannion ont dû eux-mêmes prendre contact avec les tuteurs pour leur signaler les jours de disponibilité où ils devaient prendre rendez-vous pour récupérer le matériel informatique.

Qualité empêchée génératrice de mal-être au travail, baisse de la qualité du service aboutissant à une efficacité moindre pour les collègues utilisateurs et à de possibles tensions interpersonnelles, tous les ingrédients d’un cocktail explosif sont réunis. Si certains managers de la DISU sont déjà partis, il ne faut pas s’en étonner ; les prochains à craquer, si rien ne bouge, ce seront les TSP, et tous ceux qui ne supporteront plus de voir leur entreprise leur démolir l’outil de travail.

Sud en appelle à la mobilisation !

Nous refusons de voir niées les compétences et l’expertise des techniciens de la DISU.

Nous ne voulons pas que les espaces service ne se transforment qu’en « boutiques » pour salariés.

Nous demandons que les utilisateurs puissent toujours aller en espace service quand ils en ont besoin, pour y bénéficier d’un support informatique technique, où des experts du métier pourront toujours intervenir sur leurs machines et les dépanner.

Témoignons en masse de notre attachement au service de support informatique de la DISU et des dégradations multiples que nous constatons depuis quelques semaines. Pour cela, Sud met à votre disposition un Msurvey au lien suivant : https://msurvey.orange.com/Sud_DISU. Cela ne prend que 5 minutes

La direction doit entendre la voix de la raison. Elle a encore le temps et les moyens de le faire, puisque la réorganisation de la DISU n’est pas encore définitive tant que le passage en consultation avant la mi 2025 n’aura pas eu lieu.

Ensemble, luttons contre la dégradation de nos outils et de notre environnement professionnel !